Il n'y a rien de meilleur que la pluie... surtout après un mois sans une goutte d'eau.
En réalité, lorsque la météo a annoncé qu'il y aurait un" fort épisode pluvieux " qui traverserait la France, je n'y croyais pas. Je n'y croyais plus. C'était tellement inespéré, incroyable et cette pluie salvatrice a été tellement de fois annoncée et jamais vue qu'à la fin, on y croit plus. On hausse les épaules en disant : " C 'est pas pour nous. C'est pour la région d'à côté, celle d'en bas, celle d'en haut. Mais nous, c'est cacahuète.
Et puis, la voilà.
La pluie.
Toutes ces gouttes qui cognent contre les carreaux, qui éclaboussent les pauvres pétales de roses presque fanés.
Qui font sortir les escargots et qui font chanter les oiseaux.
Et qui font rire les enfants.
Les enfants si heureux de courir sous la pluie, de sauter dans les flaques, de regarder les bulles et de tourner son visage vers le ciel pour sentir la fraîcheur sur la peau.
Et puis, il y a nous. Les vieux...enfin, les plus vieux. On ouvre grand la porte et on s'adosse contre le mur, les mains croisées dans le dos. Et on respire, on sourit, on respire encore...On sent la pluie. Parce qu'il y a cette odeur très particulière de la terre sèche recevant les premières gouttes de pluie.
On reste sur le pas de la porte, on hésite à sortir. Et puis on voit les gamins s'amuser à courir sous la pluie en faisant l'avion et les chiens qui les suivent en sautant de joie.
Petit à petit, les portes s'ouvrent, les voisins hochent la tête et sourient. On se parlent, se félicitent de cette pluie. " Pour une fois, la météo ne s'est pas trompée ! ". Et on regarde encore les gosses qui s'amusent comme des fous à sauter dans les flaques et à tourner leurs visages vers le ciel. Et on se dit " Pourquoi pas nous ?"
Alors, on prend le parapluie, on enfile les bottes , on prend la laisse du chien et on y va. On va se balader, sortir enfin sans craindre le soleil et la chaleur. Sortir pour s'amuser, pour être bien.
On prend les clés, on ouvre le portillon... Et puis, il y a ce foutu parapluie qui nous embête plus qu'autre chose. Alors, on le laisse... prés du portillon. Il sera toujours là quand on reviendra...Et on sort dans la rue, la tête tournée vers le ciel, les cheveux déjà bien trempés et on sourit, on rit... On s'amuse comme des gamins. Et si le bonheur ce n'était que quelques gouttes de pluie ?
S'il y a bien un souvenir qui revient toujours systématiquement au moment des fêtes de fin d'année : c'est l'odeur de la Jacinthe. Une odeur puissante, forte et tellement agréable.
Il suffit d'entrer dans une jardinerie au mois de Décembre pour être submergé par ce parfum si caractéristique. Raffiné et élégant comme la fleur elle-même.
Lorsque j'étais enfant, mes frères et moi avions chacun la charge d'un bulbe presque fleuri dans un petit pot de terre cuite. Cadeau pour les voisins au moment des vœux. Le premier week-end de l'année étant consacré à la visite de la famille et des voisins.
La Jacinthe était plus ou moins grande, plus ou moins fleurie, plus ou moins colorée mais toujours, toujours elle dégageait ce parfum si délicat.
Qui, de nos jours, fait encore la "tournée des voisins" pour se souhaiter la Bonne Année ? Plus personne, je suppose.
Dommage, car cette " cérémonie " était l'occasion de partager les dernières nouvelles et des tonnes de bonbons au chocolat.
Oublions les compositions compliquées et onéreuses, un simple bulbe rose, bleu ou blanc dans un petit pot de terre cuite suffira à rendre heureuse la personne qui la recevra. Et si vous vous y prenez dés le mois de Septembre, vous pourrez-vous même faire pousser et fleurir le bulbe de Jacinthe. Un geste apprécié car nous savons tous qu'il faut beaucoup de patience et d'amour pour cultiver une plante.
Quant à moi, j'ai déjà reçu 3 petits pots de Jacinthes. Jacinthes qui parfument avec force les pièces de la maison. Et, petit bonus, dés qu'elles auront défleuri, je ferais sécher les bulbes et les replanterais dans mon petit jardin.
3 petites Jacinthes qui viendront s'ajouter à ma belle collection de bulbes de Printemps.