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Une si jolie campagne
25 juin 2019

Le Cher, une petite dame qui chemine lentement.

Je vis dans un petit village qui se niche le long du Cher, un cours d'eau qui malheureusement vit à l'ombre de sa grande soeur, La Loire. Et lorsque je suis tombée, par hasard, sur un livre d'un écrivain tourangeau, né à Tours en 1867, Henri Guerlin, qui parle de sa Touraine adorée qu'il a parcouru en long, en large et en travers et qu'il décrit joliment la vallée du Cher, je ne peux pas ne pas partager ma découverte.

Le Cher qui s'écoule sous le pont de Montrichard. Carte postale

Le Cher à Montrichard

 

Voici donc, extrait du livre " La Touraine " d' Henri Guerlin ( 1867 - 1922 ) : LE CHER.

" Rien de plus dissemblable que ces deux cours d'eau, le Cher et la Loire. Celle-ci est une grande dame qui s'attarde sur l'or des grèves, affecte l'oisiveté d'une souveraine. Elle ne daignerait ni tolérer la présence d'une vanne, ni tourner la roue d'un moulin. L'autre rivière est une bourgeoise qui chemine lentement, mais sans flâner, entre les grasses prairies, ne s'arrête qu'aux barrages qu'on lui inflige pour régulariser son travail. Elle semble être là pour l'utilité autant que pour l'agrément. C'est la prose après la poésie.

Elle réserve cependant des jolies surprises. A travailler on fait fortune. Et certains de ces moulins sont devenus des châteaux.

C'est ce qui est arrivé au pittoresque Moulinfort; un vieux moulin fortifié, perdu dans la verdure entre deux îles exquises, et qui semble mis là uniquement pour préparer le touriste au saisissement d'admiration qu'il éprouvera quelques centaines de mètres plus bas, devant les arches surprenants de ce pont mué en palais qu'est le château de Chenonceaux, un ancien moulin, lui aussi, qui a fait, comme on dit, son chemin. "

 

Le Cher qui passe sous le château de Chenonceau-vieille gravure du XVIIIeme siècle.

Le Cher à Chenonceaux

 

Voilà pour cet extrait, si vous aimez cette prose spécifique du début du XX ème siècle, j'ai vu que plusieurs exemplaires de ce livre étaient à vendre ( une trentaine d'euros ) sur différents sites de livres d'occasions.

J'aime bien la personnification de La Loire, une grande dame oisive, et du Cher, une bourgeoise qui chemine lentement. Et les nombreux barrages qui surgissent tout le long du Cher vont tout à fait dans le sens du texte.

La Touraine d'Henri Guerlin

 

 

Je vous laisse maintenant tranquille avec mes vieux livres sortis d'une malle oubliée au grenier et je vous souhaite une trés bonne soirée...à lire, peut-être.

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Commentaires
M
La belle litterature c'est toujours aussi beau.et ça fait du bien à l'esprit.
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S
Le Cher est aussi beau que La Loire et on ne parle toujours que de La Loire. une grande soeur capricieuse.
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T
J'adore ces vieux livres qui sentent la poissiére et le moisi et qui finissent souvent à la déchetterie. dommage!
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